Apeepe

Endonymes : kanamū apēpe Code : apee

L'Apeepe (nativement dite [ˌkană'muː a'peːpe] est la langue officielle de Rune Aspect, parlée à Runaspak, ainsi que dans d'autres régions tels Lonnu. Au point actuel des recherches, c'est un isolat linguistique, mais qui a eu beaucoup de contact avec les langues Ku de la famille Ku-Dvarienne, ainsi que certains chercheurs pointent la famille Pan-Tjorennienne, avec laquelle elle partage des traits polysynthétiques. Elle est écrite avec son propre script, qui n'a été utilisé ailleurs que pour la langue Ku du clan Wai.

Phonologie

		Bilabiale	Alvéolaire	Palatale	Vélaire
Nasale		m	n̪	(ɲ)	ŋ
Occlusive	Simple	p	t̪ ‧ d̪	(c) ‧ (ɟ)	k ‧ g
Occlusive	Géminée	p͈	t̪͈	(c͈)	k͈
Fricative		ɸ	s̪	ç
Approximante		w	l̪	j	(w)

/l̪/ en position intervocalique a tendance à être prononcé [ɾ̪].
/ç/ est souvent prononcé plus [ɕ].
La série palatale /ɲ/, /c/ et /ɟ/ est marginalement phonémique, étant souvent analysable comme une vélaire ou alvéolaire + /j/ ou bien comme la fortition de /ç/. Elle n'est pas représentée dans l'orthographe ni dans la romanisation.
La série des géminées est légèrement éjective, notamment quand dans un cluster ou en début de mot. Sinon, elle se comporte comme une simple géminée.
- Il faut noter néanmoins que si dans un même mot il y a plusieurs géminées, elles ont tendance à être toutes glottalisées.
- Quand en cluster initial avec une occlusive non géminée, les deux ont tendance à être assimilées en éjectives.
/ŋ/ est historiquement *nː, et /ç/ est historiquement *x, expliquant certains de leurs réflexes quand en contact avec d'autres consonnes.
/ɸ/ est souvent prononcé [f].

	Antérieure	Postérieure
Fermée	i ‧ iː	u ‧ uː
Moyenne	e ‧ eː	o ‧ oː
Ouverte	a ‧ aː

D'un point de vue phonétique, on peut classer les voyelles en 4 catégories : Elisée, Ultra-Courte, Courte et Longue. Toute voyelle ayant un accent, majeur ou secondaire, conserve sa catégorie, tandis que les autres tendent à baissent d'une catégorie (quoique ce processus est très irrégulier). Dans la composition nominale, ce traîtement est réappliqué. Il faut néanmoins noter que les voyelles ne sont élisées que si le cluster qu'elles laissent est autorisé.
Les voyelles Ultra-Courtes ont aussi tendance à être réduites dans la prononciation, prenant la forme d'un [-ATR], sauf pour /a/ qui se trouve réhaussé. Ainsi, pour /ă/, /ĕ/, /ĭ/, /ŏ/ et /ŭ/ on a [ɐ̆], [ɛ̆], [ɪ̆], [ɔ̆] et [ʊ̆].

Phonotactiques

La forme syllabique maximale de l'Apeepe est CC(j)VN, où N représente /n̪/ ou /ŋ/. Les clusters ne peuvent pas atteindre plus de 2 éléments, et ne peuvent être constitués que d'éléments avec la même manière d'articulation (par conséquent, la forme syllabique maximale ne peut exister qu'en fin de mot), avec pour seule exception /j/ qui peut apparaître à la position indiquée après n'importe quel cluster, même un de 2 éléments. Deux occlusives identiques peuvent former un cluster, mais sont immédiatement analysés comme une occlusive géminée, de même si l'une d'entre elles est géminée et l'autre ne l'est pas (ainsi, par exemple, les clusters kk, kk͈ et k͈k͈ sont tous équivalents d'un point de vue analytique comme phonétique à k͈).

Du fait des nombreuses élisions qui peuvent se passer avec les réductions de voyelles, il peut arriver que deux consonnes avec des types d'articulation différents se touchent. Comme ceci est illégal, la consonne avec la plus faible occlusion va s'harmoniser avec celle avec la plus forte occlusion, adaptant sa manière d'articulation. Ainsi, un cluster */ɸt̪/ s'harmonisera en [pt̪], */l̪k͈/ s'harmonisera en [d̪k͈], */mɸ/ s'harmonise en [mm], et */s̪w/ s'harmonisera en [s̪ɸ]. Il faut tout de même noter que /ç/ s'harmonise en [c], /ŋ/ s'harmonise en [d̪], et que dans certaines situations on voit une délétion du /w/ (notamment après une occlusive).

Les voyelles peuvent se suivre librement, avec des suite de trois voyelles trouvées (voir feāukā), et que deux syllabes accentuées ne peuvent pas se suivre. L'accent est libre.