Sildvarien

Endonyme : Sildvarke Code : sldv

Le Sildvarien, aussi nommé Sildvarke, est la langue commune parlée dans la dimension de Sildvar, dans le Monde des Rêves. Elle est écrite dans le script du Français de la Capitale, modifié pour rajouter les lettres <ø> et <æ>, et est obligatoirement utilisée comme langue primaire ou langue alternative dans tout service proposé à Sildvar.

 

Phonologie

La langue de Sildvar est une langue à l'accent tonique, et qui est connue pour pouvoir supporter des longs clusters. Elle a aussi des spirantes non-voisées phonémiques, et une mécanique d'Umlaut.
 

Consonnes

 
Labiale
Coronale
Palatale
Dorsale
Nasale
m ‧ m̥
n ‧ n̥
ɲ ‧ ɲ̊
ŋ ‧ ŋ̊
Occlusive
p ‧ pʰ
t ‧ tʰ
c ‧ cʰ
k ‧ kʰ
Fricative
f ‧ ʋ
s
ç
h
Spirante
r ‧ r̥
j
 
Latérale
 
l ‧ ɬ
ʎ ‧ ʎ̝̊
 
 
  • La série des palatales (sauf /j/) peut être analysée comme Coronale+j, ou Dorsale+j. /r/ et /r̥/ ne peuvent pas être suivis de /j/, d’où l’absence d’équivalent palatal.
  • /s/ devant /ɪ, iː, ʏ, yː/ devient [ʃ].
  • Les consonnes aspirées deviennent pré-aspirées lorsqu’elles sont en coda. Ainsi /matʰ/ est prononcé /maʰt/
    • Ceci fonctionne aussi avec les codas complexes, mais que s’il y a une spirante dévoisable présente avant la consonne aspirée. Ainsi, on a la différence hỳylk [hŷːɬk] / hỳylg [hŷːlk], mais masg et mask n’ont aucune différence de prononciation.
  • Les consonnes non aspirées tendent à devenir voisée intervocaliquement, et surtout quand en contact avec une autre consonne voisée.
  • /ŋ/ et /ŋ̊/ ne peuvent pas exister en début de mot.
  • La série des spirantes et nasales dévoisées sont parfois analysées comme /h/ + l’équivalent voisé.
 

Voyelles

 
Antérieure
Centrale
Postérieure
Non arrondie
Arrondie
Fermée
ɪ ‧ iː
ʏ ‧ yː
 
ʊ ‧ uː
Moyenne
e ‧ eː
ø ‧ øː
(ə)
o ‧ oː
Ouverte
æ ‧ æː
 
 
ɑ ‧ ɑː
  • La longueur est une propriété débattue dans cette langue. Si les voyelles longues sont en effet en moyenne plus longues que les voyelles courtes, il est souvent difficile de distinguer la longueur – surtout chez les voyelles fermées qui ont en plus une différence de qualité. Cela fait que certains disent que leur plus grande importance, c’est le ton qui est en réalité la partie phonémique qui régit la longueur. Mais ceci est souvent contredit par des expériences qui montrent que les voyelles longues restent plus longues même quand il n’existe aucune différence tonale avec la longueur.
  • Une voyelle dans une syllabe phonémiquement (c’est-à-dire avec les palatales comprises comme C+j) ouverte est toujours longue.
  • [ə] est un allophone d’une voyelle courte en fin de mot, ou bien utilisé en temps que phonème pour pouvoir découper un cluster illégal. Il est parfois comprit comme un phonème comme certains mots ne montrent pas le phonème originel, et certaines nouvelles morphologies ne rétablissent pas [ə] à un stade précédent.
  • Le Sildvarien dans certains cas peut avoir un Umlaut, qui est une transformation d'une voyelle postérieure en une voyelle antérieure. Ainsi, si /u(ː), o(ː), ɑ(ː)/ est affecté par un Umlaut, il deviendra respectivement /y(ː), ø(ː), æ(ː)/
  • /æ(ː)/ est coutumièrement monté vers [ɛ(ː)], mais cette transcription phonologique est gardée afin que la relation d’umlaut soit plus claire.
 

Tons

Le Ton est toujours indiqué sur la première syllabe, et peut avoir trois schémas :
  • Ton 1 [V́.V̀], [V̂ː.V̀(ː)], [V́.V̂ː] (puis reste bas)
  • Ton 2 [V̀(ː).V́], [V̀(ː).V̌ː] (puis descend progressivement)
  • Ton 3 : [V̀.V̄], [V̀.V́ː] (puis reste ou rejoint le centre, avec la dernière syllabe basse)
 

Phonotactique

La forme maximale typique d'une syllabe en Sildvarien est CC(j)VCCC.
 
Le Sildvarien admet des clusters assez complexes, mais généralement ils respectent les règles de sonorité. Les consonnes les plus sonores sont plus proches des voyelles que les consonnes moins sonores. Cela peut être inversé avec les fricatives qui peuvent suivre les occlusives dans le cluster, et selon les analyses, par /j/ comme la série palatale peut apparaître en coda.
 

Romanisation

L'écriture du Sildvarke peut être assez complexe, notamment au niveau des tons, donc malgré sa logique elle nécessite d'être étudiée indépendamment.

 
Labiale
Coronale
Palatale
Dorsale
Nasale
m ‧ hm
n ‧ hn
nj ‧ hnj
ng ‧ hng
Occlusive
b ‧ p
d ‧ t
gj ‧ kj
g ‧ k
Fricative
f ‧ v
s
hj
h
Spirante
r ‧ hr
j
 
Latérale
 
l ‧ hl
lj ‧ hlj
 
  • Les spirantes dévoisées peuvent aussi apparaître quand en contact avec une consonne préaspirée. Ainsi, <hỳylk> est prononcée [hŷːɬk], avec un l dévoisé, là où <hỳylg> est prononcée [hŷːlk], avec un l voisé.
  • La série des palatale est toujours écrite ainsi (sauf les éventuels dévoisements de nj et lj), même si leur origine étymologique ne correspond pas à l'écriture. Ainsi, si on a /tj/ > [c], l'écriture devra rester <gj>. Cela cause donc des alternation ente des racines par exemple en -d qui deviennent -gj- avant un suffixe commençant par j-.
 
Antérieure
Centrale
Postérieure
Non arrondie
Arrondie
Fermée
i ‧ i/ii
y ‧ y/yy
 
u ‧ u/uu
Moyenne
e ‧ e/ee
ø ‧ ø/øø
(e)
o ‧ o/oo
Ouverte
æ ‧ æ/ææ
 
 
a ‧ a/aa
  • Les voyelles longues n'étant pas entièrement phonémiques, elles ne sont pas clairement différenciées dans l'écriture. Ainsi, la plupart des voyelles longues sont écrites comme des voyelles courtes mais dans des syllabes ouvertes. La voyelle n'est doublée que lorsqu'il y a une voyelle longue dans une syllabe fermée.
    • La seule exception à cette règle est <e>, qui est doublé en fin de mot afin d'éviter de l'interpréter comme [ə].
    • Dans certains registres d'écriture, les voyelles longues ne sont ainsi distinguées que lorsqu'elles entraîent des distinctions de ton.
Pour les tons, le ton 3 n'est jamais marqué, le ton 1 toujours d'un accent grave, et le ton 2 d'un accent aigu lorsqu'il est nécessiare. Lorsqu'il est marqué, l'accent se place sur la syllabe qui voit le changement de ton. Ainsi, pour le ton 1, c'est la première syllabe, et pour le ton 2, c'est la seconde.
 
Voici quelques exemples de romanisation :
 
gànhur (penser) - [kɑ́n.hʊ̀r]
krìne (peut-être) - [kr̥îː.nə]
isǽmt (parfois) - [ìː.sɛ́m̥t]
nymǿraj (mauvais) - [nỳː.mø̌ː.rɑ́j]
dæhlge (pouvoir) - [tɛ̀ɬ.kə̄]
vylljæ (rivière) - [ʋʏ̀ʎ.ʎɛ́ː]
 

Grammaire

Le Sildvarien est une langue d'ordre des mots SVO, et ayant la tête comme élément initial dans la plupart des syntagmes.
 

Verbe

Racine

La Racine contient les indications pour le sujet : c'est-à-dire la personne et le nombre.

 
SG
PL
I
hjàdan-
hjàdæn-(e) | --(j)
II
hjàdan-s
hjàdæn-s(e)
III
hjàdan-d
hjàdæn-d(e)
  • Le verbe s’accorde toujours avec l’agent, sauf s’il n’y en a pas, auquel cas il s’accorde avec le patient.
  • -(e) [ə], ex /i/, apparaît lorsqu’il n’existe pas de différence entre le Singulier et le Pluriel, ou après quelques consonnes spéciales.
  • La transformation a>æ ici est un Umlaut, symbolisé par ¨. Si /u, o, ɑ/ se trouve comme dernière voyelle de la racine, l’Umlaut va le remplacer par /y, ø, æ/.

Auxiliaire

Le Sildvarien fait coutumièrement usage d'un auxiliaire qui se place avant le verbe principal. Il permet d'indiquer la valence, qui est très utile du fait de la règle qui dit que Sujet et Objets se doivent d'être mentionnés dans une phrase à l'actif, et l'auxilière porte aussi la marque de la négation.

+
Actif
Moyen
Passif
Antipassif
α
yr
eg
an
β
esd
yrsd
egsd
ænsd
 
-
Actif
Moyen
Passif
Antipassif
α
nee
nyr
neg
nan
β
nesd
nyrsd
negsd
nænsd
  • Les deux formes α et β sont utilisées afin de faire plusieurs conjugaisons. Cf. tableau des temps après.
  • Le Moyen est une valence utilisée quand l'action est vue comme à la fois subie et perpétrée, c'est-à-dire où l'Agent est le même que le Patient.
  • On voit Passif et Antipassif comme mentionner l’Agent et le Patient est obligatoire. Ils permettent donc d'éviter de préciser l'un des deux, notamment pour les verbes intransitif qui ne peuvent pas être décrits par le Moyen.
  • Ces changements de valence, couplés avec les prépositions far (CA) et hlyn (CP) permettent de mettre en avant un argument.

Temps

Le Sildvarien fait régulièrement usage d'une autre particule après le verbe qui, couplé avec les formes α et β de l'auxiliaire, permettent d'indiquer le Temps, Aspect et Mode du verbe. Afin de construire un temps précis, on regarde via le tableau quelle est la forme de l'auxiliaire à prendre ainsi que la particule à ajouter.

 
α
β
Non-Passé (NPST)
Continu (CONT)
hør
Passé (PST)
Habituel (HAB)
tood
Conditionnel (COND)
Subjonctif (SUBJ)
lap
Impératif (IMP)
Désidératif (DESID)
  • L'auxiliaire α a historiquement un sens de Perfectif, là où l'auxiliaire β a historiquement un sens d'imperfectif.
  • Le Gnomique (GNOM ; vérité générale) est exprimé par l'Habituel.
  • L’Impératif peut aussi s’exprimer dans le langage courant en utilisant seulement la base verbale conjuguée et une intonation particulière. Néanmoins, il est très mal vu de l’utiliser à l’écrit, sauf dans quelques cas où on essaye de capturer le langage parlé.

Noms

Les Noms peuvent prendre l'un de 5 (ou 6, selon l'analyse) cas, et l'un de 2 nombres.

 
SG
PL
NOM
-∅
¨-(e)/V̈-j
ACC
-s (s-es)
¨-(i)s/V̈-(j)s
DAT
-t
¨-(i)t/V̈-(j)t
GEN
C-an/V-n
¨-jan
IST
C-ur/V-r
C-yr/V̈(j)r
 
S’il y a une préposition, comme par exemple far qui indique le complément d’agent ou hlyn qui indique le complément de patient, le nom perd sa déclinaison (et donc par défaut est au Nominatif). Certains analysent ça comme un autre cas, le cas Prépositionnel, qui a la même déclinaison que le nominatif.
 

Pronoms Personnels

Les Pronoms Personnels disposent d'une conjugaison irrégulière. Ce tableau permet de référencer chaque personne, cas et nombre afin de facilement se référencer.

 
I
II
III
SG
PL
SG
PL
SG
PL
NOM
ènge
èngæj
kòom
kø̀øm
ùb
ỳb
ACC
èengs
èenjs
kòoms
kø̀øhj
ùbs
ỳhj
DAT
èengt
èenjt
kòomt
kø̀øgj
ùbd
ỳgj
GEN
èeng
èenjan
kòon
kø̀ønj
ùm
ỳn
IST
èngur
èenjyr
kòomr
kø̀ømr
ùbr
ỳbr
 

Accord

L'accord est généralement fait en accordant le qualifiant, mis après la tête, avec le même cas et nombre que la tête. Cette stratégie peut aussi être utilisée sur les verbes qui peuvent être déverbalisés simplement en ajoutant les déclinaisons à la fin.
 
Une autre manière d'agir est d'utiliser le Génitif, qui est en premier lieu utilisé pour des relations de dépendance, mais qui peut aussi parfois être utilisé pour pouvoir qualifier une tête. Il est néanmoins important de noter que cette construction montre un lien plus important entre la tête et le qualifiant qu'un simple accord.
 

Exemples de phrases

Far killé eg hjàdan hør.
À propos de l’arbre, je l’ai coupé.
 
Far  killé   eg          hjàdan        hør.
ᴀɢᴛ arbre ᴀᴜx.ᴘᴀꜱ couper.1ꜱɢ ɴᴘꜱᴛ
 
[fɑ̀r kʰɪ̀l.lə́ èk çɑ̂ː.tɑ̀n hør̥]
 
==
 
Fjørd esd hvæ̀nd hør bòras ùljannas hmygǽjd Sildvaran… ja esd hvæ̀nd hør màn komǽgses fon hejtíind kjàbans.
Les fjords sont la plus grande attraction de Sildvar… et aussi le seul commerce vraiment lucratif de la dimension.
 
Fjørd     esd        hvæ̀nd   hør  bòra-s       ùljan-na-s     hmygǽ-jd Sildvar-an...
fjord.ᴘʟ ᴀᴄᴛ.ʜᴀʙ être.3ᴘʟ ʜᴀʙ chose-ᴀᴄᴄ beau-ᴠʙ-ᴀᴄᴄ grand-ꜱᴜᴘ  Sildvar-ɢᴇn
                                                                      attirer-ᴀᴄᴄ
ja  esd        hvæ̀nd   hør màn komǽgs-es      fon   hejtíin-d      kjàban-s
et ᴀᴄᴛ.ʜᴀʙ être.3ᴘʟ ʜᴀʙ 1       commerce-ᴀᴄᴄ que donner-3ꜱɢ argent-ᴀᴄᴄ
 
[fjø̀rt èst xʋǽnt hø̀r pôː.ɾɑ̀s ʊ́.ʎɑ̀n.nɑ̀s m̥ỳː.kɛ́jt ʃɪ̀l.dvɑ̄ː.ɾɑ̄n | jɑ̀ː èst xʋɛ́nt hø̀r mɑ́n kʰòː.mɛ́k.sə̄s fòn hèj.tʰǐːnt cʰɑ̂ː.pɑns]
 
==
 
An pàni tood vo vylljæ !
Je serais tombé dans la rivière !
 
An                pàni              tood  vo  vylljæ !
ᴀɴᴘᴀꜱ.ᴄᴏɴᴅ tomber.1ꜱɢ ᴄᴏɴᴅ sur rivière
[ɑ̀n pʰɑ̂ː.nìː tʰòːt ʋòː ʋʏ̀ʎ.ʎɛ́ː]

Liste des mots

Tableau de vocabulaire


Il y a 89 mots référencés.

fjøll

Nom Luth à manche court dont la touche lisse est dépourvue de frettes, muni de quatre cordes que l’on frotte avec un archet. ...

fon

Préposition Complémenteur qui introduit une conjonction subordonnée.

hejtíin

Verbe Faire un don ; transférer, sans rétribution, la propriété d’une chose que l’on possède ou d ...

hjàdan

Verbe Diviser un corps continu, généralement avec quelque chose de tranchant.

hlỳ

Interjection (Familier) Formule de salutation utilisée lorsqu'on rencontre quelqu'un que l'on connait, avec qui l'on tuto ...