あまり
Adverbe (amari) Presque pas ; pas beaucoup. (Seulement au négatif) Un grand nombre de fois, avec fréquence. ...
Le Japonais (localement Nihongo [ɲì.hó̞ŋ.gó̞]) est une langue Japonique parlée au Japon originaire de l'Univers 121, soit notre monde. Cette langue est connue pour ses tendances agglutinantes, son système d'accent tonique, son système complexe de politessse, ainsi que son orthographe complexe mixant deux syllabaires (ひらがな - Hiragana et カタカナ - Katakana) ainsi que les caractères chinois (漢字 - Kanji).
Le Japonais est liée à quelques langues prochement apparentées dans la petite famille Japonique.
Cette famille est divisée en deux branches : le continuum dialectal Japonais, et les langues Ryukyuennes, parlées dans l'archipel de Ryukyu. Ces dernières ne sont pas mutuellement intelligibles avec le Japonais, ni entre elles pour la plupart, et on peut les diviser en un minimum de 7 langues (les Nord-Ryukyuennes Amami, Kunigami et Okinawaïen, et les Sud-Ryukyuennes Miyako, Yaeyama et Yonaguni). En plus de ces langues est parfois rajoutée comme une branche séparée les dialectes de Hachijō, qui divergent beaucoup du Japonais et peuvent donc être considérés comme une langue à part.
Plus loin, on ne peut pas lier les langues Japoniques avec d'autres de manière certaine. La plupart des essais de lien cherchent à les lier avec le Coréen, avec qui le Japonais partage beaucoup de similarités typologiques, mais qui peuvent toutes être expliquées par le contact entre ces deux familles plutôt qu'une relation génétique. L'essai le plus connu est celui de la famille Altaïque, une famille discréditée, où le Japonais est ajouté avec le Coréen dans certaines versions, mais pour les mêmes raisons aucun lien ne peut être prouvé.
Le Proto-Japonique, l'ancêtre direct du Japonais moderne, provient certainement de la Péninsule Coréenne où il était parlé vers 700 avant notre ère, quand la culture de Yayoi a commencé à faire son apparition dans l'Archipel du Japon de 700 à 300 avant notre ère. Cette origine est émise comme certains anciens documents Coréens et Chinois font état de langues dans la péninsule ayant des mots ressemblant à des mots japoniques.
Par exemple, à Baekje on trouve les mots 固麻 (**kuo-mæ ; forteresse) ressemblant au Vieux Japonais ko₂m- (mettre à l'intérieur) et 檐魯 (**yem-luo ; village) ressemblant au Vieux Japonais ya (maison) + maro₂ (cercle), et à Gaya on trouve le mot 梁 (**twol ; porte), qui ressemble au Vieux Japonais to₁ (porte). En plus de cela, on trouve certaines correspondances entre des mots Proto-Coréaniques et Proto-Japoniques, qui suggèrent une ancienne cohabitation.
Du Proto-Japonique évoluera le Vieux Japonais, écrit avec les caractères chinois importés à partir du Vème siècle de notre ère, tout en incorporant du vocabulaire local, notamment Ainu. Le plus vieux texte nous étant parvenu est le Kojiki du début du VIIIème siècle, qui est un mixe de Chinois Classique, de Kanbun (créole Chinois Classique/Japonais) et de Vieux Japonais. Les sections en Vieux Japonais, tels d'autres textes de la période, sont écrits en Man'yōgana, un système d'écriture syllabique utilisant certains caractères chinois pour représenter chaque syllabe possible. Le Man'yōgana évoluera plus tard pour donner le Hiragana et le Kanakana, les deux syllabaires actuellement utilisés en Japonais.
Cette période à partir du Vieux Japonais et pendant le Japonais Médiéval verra un import massif de vocabulaire du Chinois Classique, tellement massif que les nombres chinois ont été importés, reléguant les nombres natifs à certains classificateurs. Cela a aussi causé un changement de la structure phonémique d'une syllabe, qui était auparavant strictement (C)V, mais qui s'est vu rajouter une nasale finale et une glide entre la consonne initiale et la voyelle, et a de plus vu apparaître des consonnes géminées, donnant une forme syllabique maximale de CYVN (où Y=j,w ; aujourd'hui -w- a disparu). Enfin, durant le Japonais Médiéval tardif entre 1185 et 1600 se développeront les voyelles longues, aujourd'hui indispensables.
Le Japonais Moderne est considéré comme commençant en 1603 avec le début de l'ère du Sakoku. À cette époque le dialecte de prestige a changé du dialecte du Kansai (de Kyōto) à celui d'Edo, aujourd'hui Tōkyō. Sous l'ère Meiji, la variété d'Edo devenue le Japonais Standard a commencé à écraser tous les autres dialectes, jusqu'à l'époque actuelle où le Japonais est parlé de manière assez homogène, la plupart des dialectes s'étant grandement rapprochés du Japonais Standard. De même, depuis la fin du Sakoku, les emprunts des langues Européennes a bien augmenté, surtout après 1945 où on voit énormément d'emprunts de l'Anglais, même jusqu'à aujourd'hui. Grâce à ces emprunts, le Japonais a développé une distinction phonémique entre /tɕ/ et /t/ ainsi que entre /dʑ/ et /d/ devant toutes les voyelles.
Bilabiale | Alvéolaire | Palato-alvéolaire | Palatale | Vélaire | Glottale | |
Nasale | m | n | (ɴ) | |||
Occlusive | p ‧ b | t ‧ d | k ‧ g | |||
Affriquée | (t͡s) ‧ (d͡z) | (t͡ɕ) ‧ (d͡ʑ) | ||||
Fricative | (ɸ) | s ‧ z | (ɕ) ‧ (ʑ) | (ç) | h | |
Approximante | ɺ | j | /w/ | |||
Mores spéciales | /N/ ‧ /Q/ |
Antérieure | Postérieure | |
Fermée | i(ː) | ɯ(ː) |
Moyenne | e(ː) | o(ː) |
Ouverte | a(ː) |
Traditionnellement, l'unité de mesure du Japonais est la more, qui est aussi l'unité de mesure rythmique dans la langue. Elle consiste en une initiale et/ou un noyeau, mais exclue toute coda, qui est alors considérée comme une more distincte.
Une more peut avoir plusieurs types :
Ainsi, une syllabe japonaise a pour forme maximale CjVN - où C est toute consonne (sauf j), V est toute voyelle courte, et N toute more finale : une seconde voyelle pour créer un diphtongue /V/, un allongement de la voyelle /R/, une nasale /N/, ou la gémination de la consonne suivante /Q/.
Le Japonais dispose d'un accent tonique où chaque more se voit attribuée un ton haut, bas, ou descendant. Il voit beaucoup de variation selon les dialectes, notamment entre les deux types principaux : le type Tokyo (du Japonais Standard) et le type Keihan (notamment présent à Kyoto et à Osaka). Nous ne détaillerons que le type Tokyo.
Chaque mot a son propre accent, qui peut être placé sur n'importe quelle more, voire même sur aucune more (dans ce cas, il est considéré comme sans accent). Connaître l'accent d'un mot est important comme certains ne sont différenciés que par leur accent. Selon la position de l'accent, le ton a la forme générale suivante :
Ainsi, la more qui porte l'accent est celle qui porte le downstep, noté ꜜ ou ◌̂, comme c'est celle où l'accent tombe fortement. Toutes les mores suivantes portent un ton bas, et les mores précédentes prennent un ton haut sauf la première qui est basse, si elles existent.
On peut donc faire ce tableau récapitulatif :
Type d'accent | Longueur de mot > | 1 more | 2 mores | 3 mores | 4 mores |
頭高 (accent initial) |
Simple | H(ꜜ) | HꜜB | HꜜBB | HꜜBBB |
+Particule | Hꜜ+B | HꜜB+B | HꜜBB+B | HꜜBBB+B | |
中高 (accent moyen) |
Simple | ∅ | ∅ | BHꜜB | BHꜜBB BHHꜜB |
+Particule | ∅ | ∅ | BHꜜB+B | BHꜜBBB BHHꜜB+B |
|
尾高 (accent final) |
Simple | ∅ | BH(ꜜ) | BHH(ꜜ) | BHHH(ꜜ) |
+Particule | ∅ | BHꜜ+B | BHHꜜ+B | BHHHꜜ+B | |
平板 (sans accent) |
Simple | B | BH | BHH | BHHH |
+Particule | B+H | BH+H | BHH+H | BHHH+H |
Où H = ton haut, B = ton bas, et ꜜ = downstep. Le downstep n'est pas entendu lorsqu'il est en fin de mot et n'est pas suivi de particule.
Parfois, une troisième hauteur de ton M (milieu) est ajoutée, notamment pour ajouter un distinction entre le ton 尾高 (odaka) et le ton 平板 (heiban), ainsi que pour mieux refléter la réalité phonétique. Néanmoins, le ton binaire est préféré comme il est plus économique et plus objectif pour décrire le ton.
Le japonais est une langue à forme SOV, il a un alignement nominatif-accusatif et un ordre des constituants dépendant-tête. La phrase japonaise est centrée autour de son prédicat, placé tout à la fin de la phrase, prenant la forme d'un verbe, d'un adjectif ou d'une copule comme だ (da) ou です (desu).
L'ordre typique des constituants précédant le Verbe est le suivant :
Ces constituants peuvent être omis lorsqu'ils peuvent être compris dans le contexte, faisant du japonais une langue pro-drop.
Le thème se place au début de la phrase, signalé par la particule は (wa) ou も (mo), et marque le sujet de discussion jusqu'à qu'un autre thème soit énoncé. De ce fait, il est gardé entre plusieurs phrases, ce qui signifie qu'il n'a pas besoin d'être réénoncé.
En particulier, à l'intérieur d'une phrase, le constituant thématisé ne peut pas être réénoncé :
私は *私が リンゴを 食べる。
watashi=wa *watashi=ga ringo=wo taberu
je=TOP *je=NOM pomme=ACC manger
"À propos de moi, je mange une pomme."
Inclure le sujet explicitement alors qu'il est déjà thématisé est redondant, et donc agrammatical.
Le thème est signalé par l'une de deux particules : は (wa) ou も (mo). は (wa) signale un topic exclusif, tandis que も (mo) signale un topic inclusif :
今日はいい天気。
Kyō wa ii tenki.
aujourd'hui TOP.EXCL bien météo
"Aujourd'hui, la météo est bonne." (la météo a été mauvaise ces derniers jours.)
今日もいい天気。
Kyō mo ii tenki.
aujourd'hui TOP.INCL bien météo
"Aujourd'hui, la météo est bonne." (la météo a aussi été bonne ces derniers jours.)
Le japonais ne fait pas de distinction de genre grammatical, nombre ou définitude sur ses noms, et n'a pas d'article. Néanmoins, les noms peuvent avoir un cas grâce à plusieurs particules placées à la fin du syntagme nominal :
En japonais, la possession est signalée par la particule の (no), placé sur l'élément qui possède, soit entre ce qui possède et ce qui est possédé.
Ainsi, une formule AのBのC (A no B no C) se traduit en "le C de B de A", soit "le C, qui appartient à B, qui appartient à A".
Cet ordre est partagé avec d'autres langues de la même zone géographique, comme notamment le chinois standard (A的B的C).
Il existe deux types d'adjectifs en japonais : les adjectifs en -i et les adjectifs en -na.
Les adjectifs en -i fonctionnent comme des verbes. Lorsqu'un adjectif en -i est prédicat, il se conjugue en temps que verbe godan avec une terminaison -ku à la place de -i (historiquement *-ki). Lorsqu'un adjectif en -i qualifie un autre nom, il est simplement placé avant le nom qualifié, sans aucune particule intervenante.
私は きれいな 魚が 好きではない。
watashi=wa kirei=na sakana=ga suki=dewanai
je=TOP propre=COP poisson=NOM aimé=COP.NEG
"Je n'aime pas les poissons propres."
Les adjectifs en -na fonctionnent comme des noms. Lorsqu'un adjectif en -na est prédicat, il est suivi par une copule だ (da) ou です (desu). Lorsqu'un adjectif en -na qualifie un autre nom, il est suivi de la copule だ (da) sous forme continuative : な (na).
私は 安い 魚が 美味しくない。
watashi=wa yasui sakana=ga oishikunai
je=TOP pas.cher poisson=NOM bon.NEG
"Je ne trouve pas les poissons pas cher bons."
Les verbes en japonais sont constitués d'une racine à la fin de laquelle des suffixes représentant notamment le temps, l'aspect et le mode. Le verbe ne s'accorde pas en personne ou nombre.
Les verbes sont divisés en quatre groupes : les verbes ichidan, les verbes godan et les exceptions suru et kuru. Les verbes ichidan ont une racine vocalique : 見る (miru ; voir) /mi-/, tandis que les verbes godan ont une racine consonnantique : 聞く (kiku ; écouter) /kik-/.
Le groupe auquel un verbe appartient définit comment il se conjugue en l'un de plusieurs radicaux, les 活用形 (katsuyōkei ; radical) sur lesquelles différents suffixes peuvent s'accrocher :
活用形, Katsuyōkei Radicaux |
Godan (聞く, kiku ; écouter) | Ichidan (見る, miru ; voir) | する (suru ; faire) | 来る (kuru ; venir) |
未然形, Mizenkei Imperfectif |
聞か, kik-a | 見, mi | さ, s-a (Kansai) し, sh-i (Standard) せ, s-e (Classique) |
来, k-o |
連用形, Ren'yōkei Continuatif |
聞き, kik-i | 見, mi | し, sh-i | 来, k-i |
終止形, Shūshikei Terminal |
聞く, kik-u | 見る, mi-ru | する, s-u-ru | 来る, k-u-ru |
連体形, Rentaikei Attributif |
聞く, kik-u | 見る, mi-ru | する, s-u-ru | 来る, k-u-ru |
仮定形, Kateikei Hypothétique |
聞け, kik-e | 見れ, mi-re | すれ, s-u-re | 来れ, k-u-re |
命令形, Meireikei Impératif |
聞け, kik-e | 見よ, mi-yo (écrit) 見ろ, mi-ro (oral) |
せよ, s-e-yo (écrit) しろ, sh-i-ro (oral) |
来い, k-o-i |
La forme trouvée dans les dictionnaires est le shūshikei. Dans les verbes godan, la voyelle -u du shūshikei est remplacée par la voyelle thématique. Dans les verbes ichidan, le suffixe -ru du shūshikei est enlevé, et dans certaines formes remplacé par un autre suffixe en -r-.
Sur ces bases, certains suffixes-types sont ajoutés pour créer différentes formes conjuguées. La conjugaison du verbe japonais se base principalement sur les oppositions formel/informel, positif/négatif et imperfectif/perfectif.
Politesse | Polarité | Aspect | Formation | Godan (聞く, kiku ; écouter) | Ichidan (見る, miru ; voir) | する (suru ; faire) | 来る (kuru ; venir) |
Actif | |||||||
Informel | Positif | Imperfectif | Shūshikei | 聞く kik-u |
見る mi-ru |
する s-u-ru |
来る k-u-ru |
Perfectif | Ren'yōkei + (Q)ta | 聞いた ki(k)-i-ta |
見た mi-ta |
した sh-i-ta |
来た k-i-ta |
||
Négatif | Imperfectif | Mizenkei + na(k)-i | 聞かない kik-a-nai |
見ない mi-nai |
しない sh-i-nai |
来ない k-o-nai |
|
Perfectif | Mizenkei + nak-a + Qta | 聞かなかった kik-a-nak-at-ta |
見なかった mi-nak-at-ta |
しなかった sh-i-nak-at-ta |
来なかった k-o-nak-at-ta |
||
Formel | Positif | Imperfectif | Ren'yōkei + mas-u | 聞きます kik-i-mas-u |
見ます mi-mas-u |
します sh-i-mas-u |
来ます k-i-mas-u |
Perfectif | Ren'yōkei + mash-i + (Q)ta | 聞きました kik-i-mash-i-ta |
見ました mi-mash-i-ta |
しました sh-i-mash-i-ta |
来ました k-i-mash-i-ta |
||
Négatif | Imperfectif | Ren'yōkei + mas-e + n | 聞きません kik-i-mas-e-n |
見ません mi-mas-e-n |
しません sh-i-mas-e-n |
来ません k-i-mas-e-n |
|
Perfectif | Ren'yōkei + mas-e + n + COP + (Q)ta | 聞きませんでした kik-i-mas-e-n desh-i-ta |
見ませんでした mi-mas-e-n desh-i-ta |
しませんでした sh-i-mas-e-n desh-i-ta |
来ませんでした k-i-mas-e-n desh-i-ta |
Note : Merci de ne pas citer cette page dans le contexte de recherche ou de documentation comme la plupart des informations proviennent de Wikipédia, simplement confirmées par des impressions personnelles au court de l'étude de la langue.
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Adverbe (amari) Presque pas ; pas beaucoup. (Seulement au négatif) Un grand nombre de fois, avec fréquence. ...
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